Young Liu à Taïpei, à Taïwan, le 8 octobre 2024. ( AFP / WALID BERRAZEG )
Le président du géant taïwanais de l'électronique Foxconn, Young Liu, a admis mercredi à l'agence Bloomberg être ouvert au rachat de la participation du constructeur automobile français Renault dans son homologue japonais Nissan.
"S'il y a un besoin opérationnel, nous le considérerons", a-t-il répondu à des journalistes de Bloomberg News qui l'ont interrogé sur la question.
"Notre objectif est la coopération", a-t-il souligné, mais "il se trouve que Renault détient une participation dans Nissan et nous avons discuté de cette participation".
Foxconn, également connu sous son nom officiel Hon Hai Precision Industry, est le plus gros sous-traitant mondial de composants électroniques, et fabrique des produits pour un grand nombre d'entreprises, notamment Apple.
L'entreprise cherche à se diversifier dans les véhicules électriques, principalement au Japon, ainsi que dans les semiconducteurs ou encore les serveurs.
Le président avait déclaré en novembre que son groupe était en pourparlers avec "deux constructeurs automobiles japonais" dans l'espoir de signer des contrats dans les prochains mois, mais sans fournir de détails.
En décembre, l'Agence de presse centrale de Taïwan (CNA), citant des sources industrielles anonymes, avait rapporté que le responsable de la stratégie dans le domaine des véhicules électriques de Foxconn s'était rendu en France, afin de négocier avec Renault l'achat de ses actions Nissan.
Au sujet du constructeur japonais, il a déclaré que Foxconn envisageait une "coopération" avec Nissan et "pas d'une fusion".
Et il a anticipé des annonces de "bonnes nouvelles" dans le domaine des véhicules électriques d'ici un ou deux mois, sans livrer encore une fois plus d'informations.
A la Bourse de Tokyo mercredi, l'action Nissan a dégringolé de 5,87%.
Le groupe en difficulté est en voie de formaliser l'abandon de son projet de rapprochement avec son compatriote Honda, et une annonce pourrait intervenir jeudi, jour où les deux groupes publient leurs résultats trimestriels.
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